Sandrine Rousseau a-t-elle vraiment affirmé que « commémorer les poilus, c’est faire l’éloge de la masculinité toxique » ?
Autrice : Lili Pillot, journaliste
Relecteur : Etienne Merle, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Maylis Ygrand, journaliste
Source : Compte Facebook, le 12 novembre 2024
De nombreux internautes se moquent de la députée écologiste qui aurait fait un lien entre le surnom des soldats de la Première Guerre mondiale et la masculinité toxique. Une comparaison issue en réalité d’un compte parodique.
C’est l’une des cibles favorites des internautes qui se revendiquent à la droite et à l’extrême droite de l’échiquier politique : Sandrine Rousseau. La députée écologiste est régulièrement victime de railleries sur les réseaux sociaux, allant jusqu’au cyberharcèlement.
Cette fois-ci, à l’occasion de la commémoration de l’Armistice de la Grande Guerre, ce 11 novembre 2024, l’élue aurait fait une comparaison entre les soldats de la Première Guerre mondiale et la masculinité toxique. « Commémorer les poilus, c’est faire l’éloge de la masculinité toxique », lui prête comme discours un internaute sur Facebook.
La citation, partagée des centaines de fois sur de nombreux réseaux sociaux, est fausse. Elle a été créée de toutes pièces par un compte parodique.
Compte parodique
D’où provient cette citation ? Sur quel plateau de télévision ou de radio Sandrine Rousseau a-t-elle pu faire une telle comparaison ? L’image du post Facebook renvoie directement vers le compte à l’origine de l’information : SurmulotsNews. Quelques clics suffisent pour s’apercevoir qu’il s’agit d’une page parodique qui moque les femmes et hommes politiques français (majoritairement de gauche).
Le post, publié à 9 heures le 11 novembre, a rapidement gagné en visibilité. On retrouve la prétendue citation de la députée sur d’autres publications où, cette fois, le média parodique n’est plus cité.
La viralité de la fausse information a poussé les internautes à créer une note de communauté X (notes permettant aux utilisateurs d’ajouter un contexte à des posts potentiellement trompeurs) pour préciser que l’information provient d’un compte parodique et humoristique et qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre les informations qui y sont diffusées.
Face à l’ampleur qu’a prise sa publication, le compte SurmolotsNews a également précisé, à 13 h 30 le même jour, qu’il s’agit d’un “tweet parodique”. Ce n’est pas la première fois que Les Surligneurs sont confrontés à une rumeur issue de ce compte parodique.
En juin dernier, en pleine campagne des élections législatives, la députée LFI Rachel Keke s’était vue moquée pour avoir prétendument appelé à « dessiner un drapeau palestinien » sur les bulletins de vote. Ce qu’elle n’a jamais fait.
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