Jonaslange, CC 3.0

Nuits d’émeutes et l’éducation parentale selon le préfet de l’Hérault: “Deux claques et au lit”

Création : 5 juillet 2023
Dernière modification : 13 juillet 2023

Auteur : Guillaume Baticle, master de droit public, Université de Picardie Jules Verne

Liens d’intérêts : aucun

Fonctions politiques ou similaires : aucune

Relecteur : Jean-Paul Markus, professeur de droit public, Université Paris-Saclay 

Liens d’intérêts : aucun

Fonctions politiques ou similaires : aucune

Secrétariat de rédaction : Yeni Daimallah et Emma Cacciamani

Source : BFMTV, 3 juillet 2023

En préconisant aux parents “deux claques” sur leurs enfants, le préfet les incite à enfreindre la loi, qui interdit les fessées et les claques.

Le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, a proposé une solution pour stopper les émeutes et les violences urbaines. Dans la même lignée que le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, il en appelle à la responsabilité des parents, en y ajoutant sa patte, à savoir : “deux claques”, autrement dit en usant de violence. Une façon de faire devenue illégale.

La loi de 2019 visant à interdire les violences éducatives ordinaires rend illégales toutes formes de coups sur les enfants de la part de leurs parents ou des personnes qui ont une autorité parentale sur eux. Cette loi a modifié le Code civil, dont l’article 371-1 dispose désormais : “L’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques”.

Ces violences s’entendent des fessées mais aussi les claques, ou encore les contraintes ou emprises psychologiques sur l’enfant. Ces pratiques anciennes sont désormais révolues, considérées comme néfastes pour le bien-être et le développement de l’enfant.

Le préfet demande donc aux parents d’empêcher leurs enfants de commettre des délits, tout en enfreignant eux-mêmes la loi, une drôle de conception de la préservation de l’ordre public…


Modification le 13 juillet 2023 : “tout en en commettant eux-mêmes” a été remplacé par “tout en enfreignant eux-mêmes la loi” dans la phrase suivante : “Le préfet demande donc aux parents d’empêcher leurs enfants de commettre des délits, tout en enfreignant eux-mêmes la loi, une drôle de conception de la préservation de l’ordre public…”

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